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Rappelée à la vie : la mort en sociologie > colloque - archive > Religion & Société > programme




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Ateliers


Vendredi, 29 novembre 2002, 17h30 - 19h30


1. Religion & éducation

Nos sociétés traversent une époque cruciale : les institutions traditionnelles qui étaient chargées de la socialisation religieuse sont aujourd’hui en crise, et la transmission des croyances et des valeurs religieuses est en pleine recomposition. Trois volets de cette crise peuvent être examinés et discutés :

La transmission : les modes de transmission traditionnels basés sur la reproduction sont aujourd’hui fortement marginalisés. Dans un cadre culturel et pédagogique entièrement nouveau, déterminé par l’avènement du sujet où chacun cherche et bricole sa vérité plutôt que d’adhérer à des vérités reçues, la transmission implique aujourd’hui une ré-initiation d’un nouveau type.
Le pluralisme : la coexistence d’influences et de références religieuses implique, au cœur des systèmes éducatifs, une ouverture des espaces de dialogue et de concertation interreligieuse ainsi qu’une confrontation aux diverses sciences des religions. Cette situation re-pose le problème d’un enseignement laïc des religions dans les écoles publiques.
L’appartenance : aujourd’hui, la disjonction entre croyance et appartenance s’accompagne paradoxalement d’une aspiration à un renforcement des liens communautaires et familiaux, compensant la perte de plausibilité sociale de la culture religieuse traditionnelle.

Bibliographie conseillée :
- Danièle Hervieu-Léger, "La transmission des identités religieuses", in Qu’est-ce que transmettre ?, Sciences Humaines (hors-série) no. 36, mars-avril-mai 2002, pp. 57-58
- Culture jeunes et religion en Europe, sous la direction de Roland Campiche, Cerf, Paris, 1997

Dirigé par: Daniel Alexander, pasteur de l'Eglise Evangélique Réformée du Canton de Vaud


2. Ethique & religion

Pendant des siècles, la religion a dicté le contenu de l’éthique imposée à la société et aux individus. En Occident, dès les Lumières, les deux réalités se séparent. L’éthique se sécularise et la religion est de plus en plus reléguée dans le secteur privé. Cependant, à y regarder de plus près, on voit que l’éthique reste longtemps fondée sur des bases religieuses, (par exemple la référence à Dieu dans les Déclarations des droits de l’homme, du XVIIIème siècle ou chez Kant, dont la philosophie morale a eu tant d’influence) et que la religion révise ses propositions pour faire une place toujours plus grande à l’éthique. C’est à partir de cette dernière que la question religieuse est posée (par exemple, la pensée de D. Bonhoeffer). Les questions à discuter seront les suivantes : l’éthique peut-elle échapper à l’utilitarisme sans se référer, d’une manière ou d’une autre, à un fondement transcendant ? Qu’est-ce qui fonde la Loi ? Une religion ne doit-elle pas être jugée sur sa capacité à susciter une éthique qui prenne au sérieux l’exigence radicale de la solidarité et de la justice ?

Bibliographie conseillée :
- Eric Fuchs, Tout est donné, tout est à faire, Labor-Labor et Fides, Montréal-Genève, 1999, chapitre 3 : « (Mal)heureuse nécessité de la morale », p.53-70

Dirigé par: Eric Fuchs, Prof. à la Faculté autonome de théologie protestante, Genève


3. Religion & politique

Le retour de la religion sur la scène politique au XXIème siècle contraste avec l’âge idéologique qui a caractérisé le XXème siècle. Trois possibilités théoriques sont offertes dans les rapports entre la religion et la politique : union, distinction, opposition. Ces possibilités se réalisent pratiquement, parfois en contradiction avec les constitutions juridiques elles-mêmes, selon un spectre allant des pays islamiques à la Chine, en passant par Israël, la Russie, l’Inde, l’Angleterre, les pays scandinaves, l’Allemagne, la Suisse, les USA et la France. Dans chaque cas, il faut tenir compte de la pluralité des religions et confessions en présence et de la liberté religieuse effective. Enfin, le niveau de la pratique religieuse est aussi un élément déterminant. Ces différents paramètres doivent être intégrés dans l’évaluation des rapports concrets entre religion et politique, qui ne cesse de se modifier dans le temps et dans l’espace.

Bibliographie conseillée :
- Patrick de Laubier, Introduction à la sociologie politique, Masson, Paris, 1983
- Patrick de Laubier, Politique et Religion au XXème siècle, Université de Genève, 2001

Dirigé par: Patrick de Laubier, Prof. honoraire à l'Université de Genève


4. Religion, conflits et mouvements sociaux en Afrique du Sud

Il s’agira de comprendre la religion comme facteur de changement social en Afrique du Sud. La question posée est celle de savoir quel rôle a joué et joue encore la religion dans les changements sociaux dans les pays colonisés et plus particulièrement en République Sud Africaine (RSA). La naissance de « cultes de libération » et de « théologies alternatives » en relation avec la domination coloniale constitue une des manifestations les plus évidentes d’un lien dialectique fort entre vie religieuse et vie sociale culturelle. L’Afrique du Sud a été un des grands épicentres d’un messianisme noir polymorphe qui a conduit jusqu’aux dernières colonisations à travers l’éthiopianisme, le millénarisme, le « sionisme noir ». Il a également amené ce pays à la théologie Ubuntiste et à d’autres théologies de la libération.

Dirigé par: Raoul Ouedraogo, sociologue


5. Droits de l'homme et religion

Dans cet atelier, les sujets suivants seront abordées:
L’universel face à la laïcité et au transcendant : le sens et l’objet d’une interrogation sur les sources rationnelles et les sources bibliques ou spirituelles de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée le 10 décembre 1948 à Paris par les Nations Unies.
L’interaction du « religieux » et du « politique » à la lumière de la dynamique des droits de l’homme : leur lecture dans la longue durée.
L’« autre» comme catégorie éthique et sociologique, en référence à Emmanuel Lévinas, Jeanne Hersch, Claude Lévi-Strauss, Paul Ricoeur, Philippe Burin, ou d’autres auteurs qui pourront être suggérés par les participant(e)s.

Dirigé par: Jean Halpérin, professeur émerité de l'Université de Fribourg et de l'Université de Zürich


6. Religion & Konflikte

Es scheint, daß die Gewalt in unserer Gesellschaft nicht abnimmt, sondern dass sie, ganz im Gegenteil, immer wieder mit viel Mitteln und Listen auftaucht, die immer mehr perfektioniert sind und die die Zerstörung des menschlichen Lebens provozieren und seine Entfaltung in Gefahr bringen. Mit der Rationalisierung von Aktivitäten in vielen Bereichen des Lebens haben sich auch die Gewalt und ihre Mittel rationalisiert, um der Macht und Kraft besser dienen zu können. Jegliche Art von Waffen bildet einen großen Markt, um die Wirtschaft der Länder zu unterstützen. Ruft die Religion wirklich Gewalt hervor? Wenn sie nicht deutlich eine derartige Intention hat, kann sie dann Gewaltakte herbeiführen? Von der Möglichkeit her, dass Religionen nicht im Ursprung gewalttätig sind, kann man sich fragen, ob sie durch sich selbst zu einer Minderung der Gewalt in der Gesellschaft beitragen können und den Frieden hervorrufen können.

Workshopleiter: Anand Nayak, Prof. für Missiologie und Religionswissenschaften, Freiburg und Neuenburg


7. Religion & Ethik

Ethik, verstanden als Wissenschaft vom moralischen Handeln, hat mitunter die Suche nach der Begründung moralischer Werte und Normen zum Gegenstand. Die Lehre religiöser Systeme wird dabei oftmals als eine Begründungsquelle genannt. Ausgehend von einem Schwerpunkt, der auf die christliche Ethik gelegt wird, soll im Workshop der Frage nachgegangen werden, inwiefern moralische Normen, die auf Religion beruhen, Gegenstand heutiger ethischer Überlegungen und Aussagen sein können. Kann religiöse Ethik überhaupt allgemeingültige Aussagen machen? Wo liegt für die Herausbildung der Moral die Grenze zwischen “Religion” und “Kultur”?

Workshopleiter: Jean-Daniel Strub, Assistent am Institut für Sozialethik, Zürich


8. Entzauberung oder Resakralisierung? Entwicklungstendenzen der Religiosität in der Schweiz

In diesem Workshop werden wir uns sowohl mit theoretischen als auch empirischen Fragen befassen. Zum einen geht es um die Frage: Kommt es in industrialisierten Ländern (und also auch in der Schweiz) notwendigerweise zu einer Entzauberung oder Säkularisierung (d.h. einem zunehmenden Verschwinden der Religion)? Bestimmte evolutionär-soziologische Theorien halten dies für unbestritten. Neuere Theorien (v.a. "rational choice" der Religion) dagegen sind der Meinung, dass es in allen Gesellschaften immer etwa "gleich viel" Religion gebe, und dass Säkularisierung an bestimmten Orten der Gesellschaft automatisch zu einer Entstehung neuer Religion an anderen Orten (also: "Resakralisierung) führen müsse. Nach der Diskussion dieser beiden sich widersprechenden Theorien werden wir uns empirische Daten zur Religiosität in der Schweiz anschauen, um zu ermitteln, wieviel Evidenz für die eine oder andere Theorie vorliegt.

Empfohlene Lektüre:
- Stark, Rodney und Bainbridge, William Sims "Secularization, Revival, and Cult Formation", in: dies., The Future of Religion, University of California Press, Berkeley, CA, 1985

Workshopleiter: Jörg Stolz, Prof. für Religionssoziologie, Lausanne



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26.10.03 21:18


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