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Pierre Escofet
Université de Genève
Enquête sociologique à propos de la « culture de rue » et de ses implications sur le mode de fonctionnement du système d’enseignement genevois
En observant l’ensemble des « attributs » du « corps externe » des adolescent(e)s, comme la mise vestimentaire, la « griffe » (ou son absence) que cette même mise arbore, la distribution des griffes selon la partie du corps (tête, buste, jambes, pieds), la largeur, l’engoncement ou l’étriqué du vêtement, ainsi que l’amplitude des gestes, la manière de porter la bouche dans la prononciation, les postures et les allures qui s’en dégagent, nous nous proposions de faire apparaître un système de contraintes juvéniles extrêmement prégnant, lesquelles contraintes étendent leur pouvoir d’imposition bien par de là les « marchés francs » de la jeunesse.
Ainsi, cette enquête sociologique s’est donnée très clairement pour projet d’interroger le système sociologiquement pertinent des différences et des oppositions entre le processus de socialisation corporelle tacitement exigé par l’institution scolaire, et celui d’autres « univers sociaux » au sein desquels se valorisent, s’ordonnent et s’organisent des modèles de comportements ayant le corps pour enjeu et la « culture de rue » pour idéal : ces modèles en « actes » ou « incorporés » soumettent l’institution scolaire, c’est-à-dire le système d’enseignement genevois, à une mise à l’épreuve spécifique, et de ces appareillages, et de son fonctionnement quotidien.
Soulignons, pour terminer cette présentation, ce qui, en première approximation, n’est pas le moindre des paradoxes : alors que l’école n’est pas au principe de ces logiques de comportements juvéniles, le caractère d’obligation que cette même institution a revêtu progressivement depuis le début du siècle jusqu’à aujourd’hui, offre pour ainsi parler, à ces mêmes logiques, et à ces mêmes modèles très éloignés de la « forme scolaire », un cadre matériel (infrastructure) de diffusion et de propagation privilégié, de sorte que, parmi les éventuelles sources d’inspiration, d’émulation ou « d’acquisition » possible de ces mises en jeu du corps, l’école en occupe sans doute le tout premier rang.
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» Jean-François Stassen
Université de Genève
En Français
L'enquête "Etudiants 2004" concerne les étudiants de l'Université de Genève arrivés près de la fin de leurs études de base. Un des résultats principaux en est qu'il est impossible de parler du "portrait-robot" de l'étudiant. Nous sommes bien plutôt en présence d'une galerie de portraits. La diversité est une des caractéristiques principales de notre population. Nous essaierons de dresser progressivement les différentes facettes de la vie étudiante ainsi que la façon dont les caractéristiques qui leur sont liées se configurent diversement (quoique en nombre fini) pour dessiner quelques figures de l'étudiant aujourd'hui. On y verra se construire de façon cruciale le processus qui transforme progressivement le jeune en un adulte parfois encore en formation parfois déjà bien affirmé. On y verra également que les chemins sont très divers selon le milieu d'origine, le sexe, l'âge, le choix de la filière, les motivations aux études universitaires...
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Aurélie Jaeckle
Université de Genève
En Français
"Est-il possible d'expliquer sociologiquement les tentatives de suicide des adolescents? Formulant l'hypothèse qu'il peut y avoir une relation entre les ruptures des liens sociaux et la tentative de suicide, nous étudierons quels sont les liens particulièrement sollicités à cette période de la vie, quelle peuvent être leurs faiblesses et leur influence sur l'équilibre psychique des adolescents. Ce raisonnement sera testé sur une enquête réalisée par le Centre d'Etude et de Prévention du Suicide auprès de 200 jeunes suicidants. Nous verrons les forces et les manques d'une méthode sociologique de ce type lorsqu'il s'agit de décrire, comprendre et prévenir un phénomène si complexe."
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Fransesca Poglia Mileti, Ema Zalla et Patrick Ischer
Respectivement des universités de Fribourg, Lausanne et Neuchâtel
En Français
L’exposé introductif à cet atelier vise à présenter le projet de recherche en cours « Les jeunes de Suisse Romande face à leurs langues ». Ce dernier s’inscrit dans le cadre du Programme National de Recherche 56 et voit collaborer des linguistes et des sociologues sur un thème commun. Après un bref état des lieux de la littérature, la présentation proposée ici se fera l’écho des questions de recherche qui jalonnent l’enquête en cours. Quelles représentations les jeunes se font-il du parler régional, du français dit « standard » ou de ce que l’on tend, de plus en plus, à désigner comme le « parler jeune » ? S’il est vrai que les études linguistiques attestent de l’existence d’un parler propre à la population jeune, qu’en est-il de la situation en Suisse romande ? Quelles en sont ses modalités et que représente-t-il pour les jeunes ? Peut-on constater des différences liées au positionnement géographique (centre/périphérie), à l’appartenance à une catégorie sociale, ethnique ou de genre ? Si tel est le cas, dans quels contextes (entre pairs, dans la sphère familiale ou professionnelle) les différentes formes de parlers sont-elles mobilisées et vers quels buts ? Quelles peuvent être les fonctions (ludiques, identitaires, intégratives,..) que le « parler jeune » est en mesure de remplir dans cette période transitoire ?, Etc. Enfin, seront également amorcées les questions d’ordre épistémologique lorsque le langage est appréhendé comme objet sociologique, étant entendu que les rapports sociaux se construisent - la plupart du temps - au travers de la communication verbale… à laquelle n’échappent pas les sociologues en situation d’enquête.
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» Daniel Oesch
Laboratoire de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (RESOP), Universität Genf
Auf Deutsch
Unser Workshop befasst sich mit den politischen Einstellungen und dem Wahlverhalten junger Leute in Westeuropa im Allgemeinen und der Schweiz im Besonderen. In einem ersten Schritt interessieren wir uns für die Wahlentscheidungen: Für welche Parteien wählen junge Leute? Wer bevorzugt linksgrüne Parteien, wer unterstützt rechtspopulistische Parteien? In einem zweiten Schritt untersuchen wir die politischen Einstellungen von jungen Leuten zu einem spezifischen Thema: der Einwanderung und der nationalen Identität. Sind junge Leute weltoffener als ältere Kohorten? In einem letzten Schritt soll die Frage diskutiert werden, ob die entscheidende politische Sozialisierung in der Adoleszenz oder beim Berufseinstieg stattfindet. Der Workshop wird mit einigen Forschungsergebnissen aus einem laufenden Nationalfondsprojekt zur Wahlforschung illustriert.
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Carsten Keller
» Centre Marc Bloch, Berlin
Auf Deutsch
Worin bestehen die Besonderheiten des Aufwachsens und Lebens von Jugendlichen in Vierteln an der Peripherie von Städten? Der Blick richtet sich dabei nicht auf das Suburbia des gehobenen Wohnens, sondern auf die in Europa meist im Rahmen des sozialen Wohnungsbaus entstandenen Großsiedlungen, die zuletzt besonders durch die Unruhen in Frankreich in die Schlagzeilen geraten sind. In dem Vortrag werden zunächst die Charakteristika des sozialen Milieus solcher Siedlungen im deutsch-französischen Vergleich betrachtet, um anschließend Effekte auf die Sozialisation, Alltagsstrategien und Lebensläufe von Jugendlichen zu analysieren. Gegen die immer geläufigere Kategorisierung von homogenen Ghettos wird die soziale Mehrschichtigkeit der Milieus, die auch für die Jugendlichen gilt, herausgearbeitet. Unter Bezugnahme auf qualitative Erhebungen in zwei ostdeutschen und einer französischen Stadt werden dann die Sozialisationseffekte besonders bei den Jugendlichen beschrieben, die in den Siedlungen "hängen bleiben".
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Contacts
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